Grand entretien avec Delphine de Vigan

À l’occasion de l’accueil du spectacle Les Gratitudes, adaptation par Fabien Gorgeart, du roman éponyme de Delphine de Vigan, nous avons l’honneur d’accueillir l’autrice pour un grand entretien autour de son oeuvre.

Delphine de Vigan explore les complexités de la condition humaine avec une sensibilité, une profondeur, une sorte de code d’honneur intime qui lui ont valu d’être reconnue comme une voix importante de la littérature contemporaine, en France et à l’étranger. D’abord sous pseudonyme (Lou Delvig), elle écrit son premier roman, d’inspiration autobiographique : Jours sans faim, qui raconte le combat d’une jeune femme contre l’anorexie.
C’est en 2008 que Delphine de Vigan se distingue avec No et moi ; ce roman de la tolérance recevra le Prix des libraires, le Prix du Rotary et sera adapté au cinéma par Zabou Breitman. Dans Les Heures souterraines, publié l’année suivante et nommé au Goncourt, elle dénonce le harcèlement moral dans le monde du travail. En 2011, paraît Rien ne s’oppose à la nuit (Lattès), qui sera lui aussi en lice pour le Goncourt. Ce roman, qui raconte les souffrances de sa mère atteinte de trouble bipolaire, les secrets et le silence toxiques d’une famille est, lui aussi, largement salué par la critique.
En 2019, avec Les Gratitudes (éd. Jean-Claude Lattès), elle poursuit sur le thème des liens entre les êtres, sur la vie digne et plus douce, sur l’apprentissage de rendre ce qu’on a reçu. Ce n’est pas un livre plein de bons sentiments mais plein de sentiments bons. Delphine de Vigan est aussi réalisatrice et elle participe à l’adaptation de ses romans au théâtre (Rien ne s’oppose à la nuit, déjà avec Fabien Gorgeart).

Parfois il faut assumer le vide laissé par la perte. Renoncer à faire diversion. Accepter qu’il n’y a plus rien à dire.

Les Gratitudes,
éd. Jean-Claude Lattès, 2019